Tragédie

Le soleil se levait juste dans le ciel bleu du royaume.

Les femmes pleuraient leur maris mort au combat, en effet la veille, le général Tardil était revenu avec bien peu d'homme d'une campagne guerrière visant à venger les hommes disparu par l'affront d'un seigneur.

Le chateau abritait nombre d'épouses et d'enfant pour qui le travail était devenu trop dur sans la compagnie de leur époux, la compagnie leur faisait du bien, inévitablement...

Un valet portant une lettre sur un plateau montait les plus haute marche de la grande tour, celle qui permettait au vieux maitre des lieux de s'informer sur ses terres et sur le bien-être de ses gens, la journée d'hier l'avait attristé et bien éprouvé, au point qu'il n'eu pas le courage de se présenter à la dame Oceannya qui lui avait offert l'hospitalité de la soirée précedente.
Il frappa à la lourde porte...pas de réponse...Le maitre répondait de moins en moins vite ces derniers temps, parler l'épuisait, seul sa main arthrosée écrivait encore d'un trait tremblotant.

Le valet fini par ouvrir la porte...
Il posa la lettre sur la petite table à côté du seigneur emitouflé dans ses couvertures, et tacha de le réveiller. Le roi malade était tourné vers le mur, la tête replié dans son torse...
Rien n'y faisait, il semblait dormir à point fermé.

Ayant la volonté de le laisser en paix il commença à prendre la porte, là un éclair traversa son esprit et il ne put s'empecher de retourner au chevet du vieux roi pour s'enquérir de sa santé. Il le tourna vers lui, un d'un bond de stupeur, recula de plusieurs pas.

Le visage du roi était livide, livide mais souriant, il dormait en paix, dans sa main droite était tenu une lettre destiné au valet..
Il ne comprit tout d'abord pas pourquoi le roi lui destinait une lettre particulière, et lorsqu'il la saisit pour la lire, il comprit.

Sur cette lettre était inscrit d'une écriture tremblante:

"- Mon cher valet, toi qui m'a si bien servi pendant tout ce temps, je sais que ce sera toi qui me découvrira alors un matin, et je veux que ce soit toi qui colporte la nouvelle.
Si tu lis ces lignes c'est que je ne suis plus de ce monde, il y a quelque temps déjà que je me sens partir alors j'ai prit les devant et commencé à rédiger ces lignes."

Plus la lecture se faisait, et plus le valet avait peine à continuer. Non seulement l'écriture du vieux loup qui se faisait tremblante, mais la peine qu'imposait ces lignes était trop difficile, il continua tout de même.

"- transmet ces lettres à mes amis, les sir de Calenia et de Kaminoi, ainsi qu'à la dame d'Eowynia, à mon père Karon et la douce régente."
Il prit les lettres dans sa besace et d'un murmure promit au roi de donner ces lettres lui-même à ces personnes.

Il partit donc aussitôt, chargeant un des généraux survivant d'aller voir le roi, il n'en dit pas plus, bouleversé par les évènements et soucieux de remplir à bien la dernière volonté de son seigneur.

Il parti d'abord au royaume plus proche, voir Karon, le père de feu Réré son seigneur.
Il se présenta et demenda à voir en exprès le sir des lieux, mendatant une tragique nouvelle.
Il fut conduit à l'instant, expliqua sa matinée et remit la lettre d'une main fragile au seigneur Karon.
Ce dernier la lut à voix basse, dessus était inscrit du mieux qu'il avait pu être.

"- Père, c'est avec soulagement que je m'éteins en ce jour, tant de temps à être malade, tant de temps à être allité, tant de temps à passer sans être en votre compagnie. Vous m'avez manquez ces derniers temps mais je m'en vais heureux. Heureux de vous avoir connu, heureux d'avoir été votre seul enfant.

Ne soyez donc point triste, je ne le souhaite pas. Je compte sur vous pour accueillir mes gens en vos terres, point de successeur n'ai-je eu, et donc mon royaume tombera à l'abandon ou aux mains de pillard...Mon général à eu la main trop lourde hier et à envoyer à la mort la plupart des hommes de mon pays, tout celà pour venger son fils tué au combat...son attitude lache l'a poussé à provoquer un seigneur plus faible que lui, mais bien plus vaillant...celà lui apprendra...mais il n'est pas digne de diriger mon fief.

Père, je m'en vais, je vous attendrai là-haut soyez en sur. Je vous ai tant aimé, vous avez si bon et généreux pour moi
Adieu.
Réré"

Abassourdi, il congédia le valet qui lui demanda de se retirer afin de le laisser seul et ainsi partir voir la dame Excalydra de Drangor, pour lui annoncer la nouvelle.

Il ne prit même pas la peine de se présenter, il incomba aux gardes présent de le conduire à la régente, que la nouvelle qu'il apportait ne souffrait d'aucune attente...Son air grave et serieux lui donna raison, la dame Excalydra fut cherchée pour l'instance, et le valet lui remit la lettre et s'en fut aussitôt...Il n'en pouvait plus de voir la tristesse sur le visage des gens.

Cette lettre disait:
"- Ma dame, je vous ai tant aimé;
C'est avec grande joie que je meurs, enfin me voilà soulagé de mes maux, mais voyez vous, je regrette de ne point avoir fait plus pour vous.
Je suis las depuis trop longtemps, et me voilà enfin délivré, je veillerai sur vous et les votres jusqu'à ce que vous me rejoigniez parmis les immortels.
La délivrance tant attendu est arrivé, je sens mon corps se refroidir et maintenant, seul ma main et mon coeur me permettent d'écrire ces lignes.
Adieu ma dame.
Réré"

En pleurs, le valet continuait son cheminemant, chevauchant à bride abbatu il pénétra dans la forêt de la dame Oceannya, il eu tôt fait de se faire arrêter par les elfes, mais une fois de plus l'accueil lui fit honorablement et il pu remettre la lettre à la première dame du royaume avant de se remettre en route.

La route était longue...les seigneurs restant étaient loin...épuisé par les évènements et sa folle chevauché il décida de s'arrêter dans une auberge pour y reprendre des forces, et commencer à faire le deuil de son maitre.