Niabea de Cadrienia
Né dans un château de province, le jeune Niabea, prince héritier de la couronne de Cadrienia, fut retiré à sa famille à l’âge de 3 ans. Confié aux bons soins d’un précepteur qui lui enseigna le maniement de la plume et des armes il vit arriver à ses côtés un autre prince, plus jeune de quelques mois, Galeat de Laemyr. Durant plus de dix longues années les deux jeunes gens grandirent ensemble gravissant les échelons menant à l’âge adulte. Lors de leurs quatorzièmes années ils furent envoyés à travers le monde, durant un an, afin de se confronter à la réalité du monde. Les aventures vécues à cette époque scellèrent définitivement l’amitié entre les deux jeunes hommes.
Malheureusement, durant ce périple, le malheur vint à frapper à la porte de la famille Kjeldos. Une peste, terrible, ravagea le pays et emporta la famille régnante laissant le pays être ravagé par les pillages et l’épidémie. La famine vint elle aussi s’ajouter à ces fléaux. En urgence, Niabea, alors âgé de 15 ans, fut rappelé au pays mais, face à la gravité de la situation et à la tristesse qui ravageait son cœur, le jeune homme autrefois si paisible fut obligé de se changer en Seigneur de guerre afin de subvenir aux besoins de son peuple. Hélas le sang versé fait parfois naître en l’homme le goût de la violence. Habitué au combat et à la guerre, le jeune homme, qui avait désormais vingt ans, s’était laissé envahir par les démons propres à l’espèce humaine, cédant à ses plus bas et méprisables instincts, se détournant même de son ami d’enfance.
Tout changea par une belle journée de printemps, alors que revenant de rapines, le jeune Niabea revenait en Cadrienia. Une lumière blanche, aveuglante, le fit tomber de cheval. Une déesse, Mystra, lui apparu alors, le fustigeant pour son attitude ignoble et déshonorante. Elle réveilla en lui la bonté et le bien qui y étaient enfouis, puis, gravant dans son esprit la prophétie des Tisseurs, lui annonça qu’il était l’un de ses élus, l’un des Tisseurs de Mystra, l’un des neufs. Puis, elle disparut, le laissant seul sur le chemin, l’esprit désormais bien plus éveillé. De cette rencontre qui le ramena vers la Justice, il garda deux marques. La première était invisible, l’empreinte de la déesse lui avait accordé – don ou malédiction – une vie éternelle et les pouvoirs inhérents aux Tisseurs. Mais aussi une marque corporelle : les cheveux du jeune homme, autrefois brun foncé, devinrent très clairs, presque blancs. Son âme était désormais torturée par ses méfaits passés et, en quête de rédemption, il partit à la recherche des autres Tisseurs de Mystra.
Ce fut un individu hirsute, égaré, que recueillirent Orson de Sylvanesti et Desdemone d’Ulardon, les deux premiers Tisseurs de Mystra que Niabea eut la chance de rencontrer. Ils devinrent ses nouveaux mentors, Orson calmant pas sa sagesse et son calme les démons hantant le jeune homme, Desdemone lui apprenant à maîtriser les pouvoirs qui étaient désormais les siens. Peu à peu, au fils des mois, la paix revint dans l’esprit du jeune Niabea. Et, ce fut un tisseur calme et résolu qui retourna en Cadrienia, prêt à réaliser de grandes choses pour préserver l’équilibre. Désormais il n’était plus question de guerroyer sans cesse, la prospérité de son pays passa au premier rang de ses préoccupations, et, ce fut l’époque où Kjeldos, capitale de Cadrienia, vit se bâtir de nombreux édifices. Les terres étaient âprement défendues, mais les attaques étaient rares tant étaient rares ceux osant braver l’aura d’Orson le tisseur originel. Aussi, peu à peu, la quiétude s’installa en l’âme du jeune Niabea tandis que son pays vivait des heures paisibles…
Tout cela vola en éclats par une fraîche journée d’hiver, où la prospérité et la richesse des royaumes des Tisseurs firent que des hommes malhonnêtes, souverains de royaumes corrompus par le Mal. Réunis sous l’étendard de la compagnie de Tolède, ces maudits vinrent apporter la guerre et la désolation, la destruction et la haine dans les Royaumes des Tisseurs. Le conflit fit rage durant plusieurs années, et, après les premiers instants d’affolement, et les premières défaites, l’instinct guerrier refit surface. Les batailles prirent alors une dimension nouvelle où, malgré leurs relatives inexpériences les armées de Cadrienia et d’Ulardon firent merveilles, n’essuyant que peu de défaites et vengeant par leurs victoires les hommes morts au combat. Du fait de sa bien trop grande puissance Orson fut épargné et soulagea de son mieux les maux des siens…
Enfin vint la fin du conflit, en des raisons et des circonstances aujourd’hui encore obscures… Et les royaumes des Tisseurs, ruinés et affaiblis, tentèrent peu à peu de se reconstruire sur les ruines de ce qu’ils étaient jadis. L’espoir de jours meilleurs revint dans le cœur de chacun et tout redevint comme avant… Comme avant ? Pas vraiment. En effet, une chose était désormais claire dans l’esprit du jeune Niabea. Le pacifisme ne sert à rien et ne sert qu’à vous rendre plus faible, inapte à défendre les vôtres. Aussi, et sans mot dire, il continua quelque peu sa politique guerrière, afin que ses troupes ne tombent pas dans l’oisiveté la plus totale. Cette époque fut caractérisée par une montée du protectionnisme extérieure au pays, dans le but de le défendre, tant économiquement que militairement. Jamais, au grand jamais il ne serait ainsi surpris à nouveau sans être prêt à riposter…
Dans un livre blanc était réuni le savoir des Tisseurs, il contenait en son sein toutes les prophéties des Temps Anciens, comme les plus récentes jusqu’à celle d’Elarielle la Douce qui donna avec Orson naissance aux Tisseurs de Mystra. Niabea avait toujours été fasciné par ces écrits et passait de longues heures à les consulter, à les étudier. Et, c’est de l’étude de ces textes que vint la première dissension au sein des Tisseurs. En effet, peut-être plus fougueux ou inconscient que ses camarades, le jeune homme n’arrivait pas à admettre qu’il faille attendre le retour du chaos sans rien faire pour le prévenir si ce n’est réunir les Tisseurs manquants. Mais il gardait pour lui ses doutes et ses craintes, aidé en cela par sa foi en Mystra et son immense confiance en Orson. Las, le poison s’était insinué, sournoisement et fragilisait, jour après jour les fondations des Tisseurs et, c’est ainsi que par une triste et humide journée d’automne fut décidé la disparition –officielle du moins – de l’Ordre des Tisseurs de Mystra. Bien sûr chacun demeurait un Tisseur et attendrait, quel que soit son avenir, le retour de Mystra. Skuik de Skatakombe, un personnage étrange et malsain, s’en alla rejoindre les rangs de la Mort Carmin, à la grande colère de Niabea qui considérait cela comme une traîtrise, Elarielle disparut sans laisser de trace, Orson et Desdemone restèrent indépendants tout comme Niabea… du moins pour un temps.
Pour un temps en effet, car, bientôt se présenta à lui une occasion qu’il ne pouvait refuser, tant parce qu’elle était en harmonie avec sa foi, qu’avec ses convictions personnelles. Avec l’aide de Galeat, avec qui il s’était réconcilié et qu’il avait, au passage, converti, il fonda l’Ordre des Chevaliers de Mystra, à la vocation bien plus guerrière, ce qui lui convenait parfaitement. Le poids des responsabilités étant une charge harassante pour lui il céda la place de chef de guilde à Galeat. Il prit néanmoins le rôle de diplomate, en effet, seul élu de la déesse de l’Ordre il sembla à tous logique qu’il dialogue avec les autres guildes du fait de ses connaissances théologiques supérieures.
Une fois l’Ordre solidement établi et de nouveaux chevaliers ayant rejoint leurs rangs, fut lancé une grande croisade contre toutes les religions hérétiques qui pullulaient en Ekarys et dans l’Empire. C’était la volonté de l’ensemble des Chevaliers et celle de Niabea, qui, comblait là ses intentions belliqueuses envers les forces du Mal avec une joie réelle. Ce fut quelques années après le début de ce grand conflit qu’un autre événement changea à jamais la vie de celui qui était resté, malgré les ans, un jeune homme. Tandis qu’il était, par un hasard heureux dans une fête donnée en Ekarystadt, ou à l’époque déjà Popstadt, il y rencontra celle qui serait l’amour de sa vie, la douce et néanmoins redoutable Adraylia d’Adwyr. Elle lui donna une énergie nouvelle, comblant les failles de son existence, faisant de lui un Seigneur accompli, plus sûr de lui qu’il ne l’avait jamais été auparavant.
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Et sinon... Pour ceux qui se demandent
voila une ptite photo de Niab en vrai. Exclusivité pour les éclaireurs de l'aube
juste avant le match Barca-Milan !
Voila !