[RP] Mystérieuse apparition au gîte des Loups...

La voix de Kerhad lui paru légèrement ferme et emplie d’autorité. Il lui avait ordonner de demeurer en ces lieux. Sans doute avait-il raison… Après tout, ces cataplasmes ne lui permettraient pas de se rétablir, seulement la soulager. Ocëannya admira grandement la détermination du chef des Loups. Rien ne semblait l’effrayer, pas même le Roi Ozgolth. *Comme il a grand cœur ce seigneur. Pourquoi cherche-t-il à me défendre, moi, une étrangère ?*

Au même moment, Cunoblin fit son apparition dans la pièce. Tous les membres de la douce Elfe se raidirent. Était-il là depuis longtemps ? Avait-il tout entendu? *Pardonnez-moi mon amour… j’aurais tant souhaité que vous ne sachiez jamais…* De ses grands yeux immensément bleus, elle le regarda s’avancer en sa direction. Son cœur battait la chamaille. Cunoblin avait maintenant un genoux posé au sol. Le souffle coupé, elle le regarda dégainer son épée et écouta avec grande attention son discours.

-Mon épée est vôtre, mon bras est vôtre, mon cœur était, est et sera vôtre ... ma vie est vôtre.

Ces mots résonnèrent dans sa tête et ses yeux s’emplirent de larmes. De sa main tendre et douce, elle caressa le pourtour du visage de Cunoblin. Elle dévisagea longuement son preux chevalier. Il était prêt à sacrifier sa vie pour elle…

-Mon amour, je vous en conjure, ne prenez pas de tels risques. Promettez-moi que vous ne ferez rien de tel !

Soutenant l’intensité du regard du Keltoï, Ocëannya su immédiatement que rien ne parviendrait à le convaincre de ne pas lutter pour elle. Jadis, il lui avait promis qu’il ferait tout pour elle et aujourd’hui, il le prouvait. Simultanément, elle regarda les 2 hommes d’un air désemparé. Tous 2 semblaient bien déterminés à livrer bataille. Du fond de son cœur, elle savait qu’elle ne pourrait rien y changer. Ce qu’elle avait entendu au sujet des Loups de Keliath était donc vrai… Elle leva la tête bien haute et d’une voix mielleuse et mal assurée dit:

-Messires, je suis profondément touchée devant une telle bravoure. Il m’apparaît évident que je ne détienne aucun argument de taille qui puisse vous faire changer d’avis. Il me faudra donc me résigner à demeurer en vos terres chaleureuses encore quelques temps. Toutefois, je ne puis envisager que vous livriez bataille sans moi. Je resterai qu’à cette unique condition. Pour l’amour de mon peuple Kerhad, puis-je vous demander asile en son nom au sein de votre communauté? Ma population se chiffre en petit nombre, mais le temps venu, ils sauront vous démonter leur loyauté et leur bravoure. Peut-être ne sont-ils pas doués au maniement des armes, mais plusieurs détiennent des dons très particuliers. Je vous prie d’y réfléchir. Sans doutes aurez-vous besoin de consulter vos magistrats.

Kerhad avait entendu ce qu'il désirait entendre. Ocëannya semblait maintenant détérminée à guerrir, non plus pour partir au plus vite, mais pour se battre, et c'est cet esprit combattif qui l'aiderait le mieux a s'en sortir. Kerhad posa la bassine sur le petite commode de chene qui était accollée contre le mur. Il sortit de sa besace un petit sachet de tissus fermé par un mince noeuds de soie.

-Je suis fort aise d'entendre de telles paroles et n'ai nul doute sur l'aide que vous saurez nous apporter. Néanmoins, je pense que si vous souhaitez combattre vous aurez besoin de ceci...

Kerhad lanca le sachet dans les mains d'Ocënnya avec une habileté déconcertante. Celle-ci pu reconnaitre sans peine l'odeur qui emmanait de ce contenant mysterieux.

-Ne faites pas cette tête-ci cher Ocëannya, on dirait que vous venez de voir un mort. Ce n'est pas parecque la Bourse-à-pasteur est une plante rarissime, que nous ne pouvons pas en trouver. Comme vous pouvez le constater, les Loups de Keliath ont beaucoup de ressources cachées.
Avec ceci vous serez rapidement remise sur pied, mais ce ne sont pas vos blessures physiques qui m'inquietent, ce sont les cicatrices bien plus profondes que vous essayez de dissimuler.

Kerhad se tourna ensuite vers Cunoblin.

-Venez Cunoblin, laissons la seule quelques instants.

Stupéfaite, elle déballa le paquet soigneusement ficelé. Ocëannya arbora un magnifique sourire à la vue de la Bourse-à-pasteur, oubliant rapidement le manque de délicatesse de la part de Kerhad qui lui avait lancé le sachet. Étrangement, elle constata que la plante avait été fraîchement cueillie. * Cette plante pousse uniquement dans la Forêt Enchantée.. comment a-t-il fait pour déjouer le sortilège? * D’un geste lent et gracieux, elle déposa la précieuse plante dans la bassine.

-Décidément Kerhad, vous débordez de ressources insoupçonnables. Aussitôt que j’aurai retrouvé mes effets personnels, j’aimerais vous offrir un présent en gage d’amitié.

La ravissante Elfe feignit de ne pas entendre le commentaire du chef des Loups en regard à ses douleurs qui sommeillaient en elle. Le moment n’était pas propice à la confidence. Bien sur il y avait ce tyran, ce barbare de Ozgolth. Elle n’avait pas eu autre choix que de le lui raconter. Ocëannya eut alors une pensée pour son frère jumeau porté disparu…

-Effectivement, je crois qu’il est grand temps pour moi de me reposer. À mon réveil, je préparerai la concoction de Bourse-à-Pasteur.

Fixant honteusement le regard du Keltoï, elle dit :

-Mais avant, j’aimerais m’entretenir seule un moment avec Cunoblin.

Kerhad savait très bien quelle relation entretenaient Ocëannya et Cunoblin, cela se lisait sur leurs visages. Même si Kerhad n'était pas enchanté à l'idée de les laisser seuls, il savait que c'était la meilleure chose a faire. S'il désirait concquerir son coeur, ce serait en lui prouvant ses qualités, et non pas en devastant ses relations avec les autres.

Kerhad se dirigea vers la sortie non sans déposer quelques secondes sa main sur l'épaule de Cunoblin. Celà faisait la deuxième fois en peu de temps qu'il agissait ainsi. Peut-être était-ce là un signe quelconque d'un message qu'il voulait afire passer, mais encore une fois les penssées de tous étaient ailleurs en cet instant, il serait plus propice de reflechir a tout cela plus tard.

-Je vous laisse donc seuls. Dame Ocëannya, à votre réveil, vous trouverez de l'eau chaude sur votre chevet. Quand a vous Cunoblin, j'aimerai que vous veniez me voir dès que possible, je serais a l'hotel de ville.

Cunoblin s'apprêtait à quitter la chambre, une fois de plus... Mais cette fois, il fut retenu par Ocëannya... enfin, l'elfe qui occupait chacune de ses pensées lui demandait de rester... enfin elle voulait être seule avec lui...

Seuls au monde !! Il l'avait si souvent rêvé... si souvent imaginé... si souvent souhaité.... Et c'est Elle qui le lui demandait ! Jamais le Keltoï ne s'était senti aussi bien.

Cunoblin sentit Kerhad lui poser la main sur l'épaule, mais en ce moment magique, il n'y prêta pas attention... Il laissa le chef de meute quitter la pièce, sans se relever ni prononcer un mot. Il savourait cet instant. Si les farfadets avaient le pouvoir d'arrêter le temps, il leur aurait demandé sur le champ !!

* Ma douce Ocëannya... je suis si heureux d'être à vos côtés... *

Kerhad avait à peine fermé la porte que le Keltoï se levait, et s'approchait d'Ocëannya... Il souriait... D'une voix douce et tendre, il s'adressa à Elle :

Ma douce Ocëannya, je suis si heureux que vous restiez ici... et si heureux que vous souhaitiez vous entretenir avec moi.. J'espère simplement que vous n'avez pas de mauvaise nouvelle à m'annoncer. Je ne sais quels dangers vous guettent, mais je serais là. Si vous saviez comme je....

Il hésita... Il ne pouvait se résoudre à dire cette phrase qui lui brûlait le coeur et les lèvres... Il approcha son visage de celui de sa tendre et lui déposa un baiser sur le front. Puis il dit :

Ne fuydi Ocëannya... Ki wuyt eoni... Ki wuyt eoni dynni ki p'eo keneot eoni ryimry'yp. Ne woi itv e wuyt nup enuys.

Se faisant, il ne savais pas si l'elfe le comprendrais... et il savait qu'il avait parlé un langage qu'il devait taire en dehors du Bois Maudit... mais au moins avait-il dit ce qu'il avait sur le coeur.

Athanase fermait la porte d'entrée quand il aperçut Kerhad.

- Cela ne te ressemble pas de laisser autant de trace derrière toi!
Je suppose que cette personne a un nom! dit-il a son ami.

Les dernières gouttes, laissées au sol depuis la chambre d'à côté, rejoignirent les autres en une boule solide toujours flottante.

Du sang d'elfe. Quel histoire tu nous prépares?

De même que les hommes sortirent de la bâtisse, Kerhad lui expliqua la situation.
Aëngius les rejoigna accompagné du cheval.

- De ce que j'ai compris, commença Aëngius.
Il vivait dans une forêt elfique des plus paisible.
Des guerriers noirs sont arrivés et ont saccagé le village des elfes.
Sa race a été soit tuée, soit capturée...
Idem pour les elfes.

Ils ont essayé de faire face, mais l'effet de surprise et la supériorité en nombre ont eut raison d'eux.
Certains comme lui et la femme blessée qu'il portait ont réussit à s'enfuir.

J'en déduis que la femme se porte mieux vu le teint enjoué du patron. Dit-il en se tournant vers l'équidé, qui d'un coups de tête souffla et sembla hénir de soulagement.

Est-ce qu'on doit se préparer à une visite moins charmante ou est-ce nous qui devrons prendre les devant? interrogea Karon, plus soucieux pour les villageois que pour une nouvelle bataille.
J'ai effacé les traces dans le village, mais il serait facile de venir jusqu'à nous !

Ocëannya observa un changement dans l’attitude de Kerhad lorsqu’elle lui avait demandé d’être seule un moment avec le Keltoï. Il lui parut contrarié, déçu. Le ton de sa voix lui sembla étrangement autoritaire à l’endroit de Cunoblin. L’Elfe toisa le regard du chef, cherchant une explication à ce soudain changement, mais ce dernier semblait l’éviter. Perplexe, elle le regarda quitter la pièce.

Cunoblin était maintenant à ses côtés. Seul au monde… Toute son attention était dirigée vers Lui, uniquement pour Lui. Elle se délecta de chacune de ses paroles remplies de tendresse. *Mon amour, je n'ai pas le courage de vous quitter...* Il s’approcha et lui déposa un tendre baiser sur son front. Ocëannya ferma les yeux pour mieux savourer cet instant de bonheur et porta sa délicate main sur le cœur de son bien-aimé. C’est alors qu’il lui dit :

-Ne fuydi Ocëannya... Ki wuyt eoni... Ki wuyt eoni dynni ki p'eo keneot eoni ryimry'yp. Ne woi itv e wuyt nup enuys.

Cette langue... elle avait déjà entendu cette rythmique... *eoni... eoni...* Ce mot lui sembla familier. *eoni... eoni...*Elle se souvint que quelqu'un de son village parlait cette langue. *eoni... EONIS !!!* Soudainement, elle se rappella le sens du mot "eonis", qui signifie "aimer". Eoni devait surement être un dérivé. Elle inclina la tête et lui demanda :

-Veuillez me pardonnez, mais j’ignore la signification de ces paroles. Que veulent-elles dire ?

Le Keltoï eut alors sa réponse... Ocëannya ne connait pas cette langue. Mais s'il avait fait le choix de celle-ci, alors qu'il savait que ce faisant il allait à l'encontre du serment de silence qu'il avait prêté lorsqu'il s'était engagé, au coeur du Bois Maudit, à protéger le Petit Peuple et à lui restituer sa force passée. Le choix de cette langue, car les murs peuvent répéter les mots, et des paroles si sincères et profondes peuvent devenir dangereuses.

Cunoblin plongea son regard dans celui de l'elfe. Tremblant, il passa sa main droite dans la chevelure d'Ocëannya, tandis que la gauche se posait sur celle de l'elfe. C'est là qu'il la sentit frissonner. Il se devait de lui répondre.

Ocëannya... je suis convaincu que vous verrez dans mes yeux, vous entendrez au son de ma voix, et vous sentirez aux battements de mon coeur - la main gauche du Keltoï conduisit alors la main de l'elfe sur sa poitrine- le sens profond de ces mots.

Il garda un instant le silence. Il semblait réfléchir... Puis, devant le regard interrogateur de l'elfe, il reprit.

Les mots que je viens de prononcer sont les plus sincères et les plus purs qui peuvent être... et c'est cela qui m'inquiète. Car si un ennemi du Petit Peuple venait à l'apprendre, vous seriez en danger. Et je ne pourrais supporter que vous soyez en péril par ma faute. C'est pour cela que j'ai tant de mal à dire que... à dire que je vous aime

Kerhad resta silencieux un moment. Il continua à faire quelques pas à l'instant où Karon lui adressait la parole. Il ne voulait pas que ce dernier puisse voir son visage dérangé. Lui qui était le meneur des loups se devait de toujours montrer l'espoir, de toujours être enthousiaste ou au pire impassible.
Mais cette fois c'était trop lui en demander.

-Tu as raison, cela ne me ressemble pas...

Kerhad serra le poing. Il repensa à son serment...à son passé...
Voyant que Karon pouvait sentir son emportement, il se ressaisit.

-Prépare donc les hommes à une alerte de niveau deux. Nous risquons d'avoir de la compagnie très bientôt, du genre que nous apprecions loin de chez nous.

L'alerte du chef des Loups de Keliath n'étonna pas une seule seconde le guerrier.
Il laissa échapper un petit rictus, puis s'adressant à Aëngius :

- Chacun avertit au plus vite les chefs des armées.
Que chacun soit prêt à riposter à un assault ennemi à tout moment!

- étant donné que le temps pourrait nous être compté, tu pourrais alléger le travail...! Répondit Aëngius, déjà dans les airs.

Le visage de Karon s'assombrit.
Levant les mains de chaque côté de la ruelle, doigts écartés, il incanta :
Ur kannad tan, hastit ho garm...!

à ses mots, des oiseaux de feu jaillirent de ses mains et gagnèrent rapidement tous les passages de Lupus.
Le message était clair pour tout le monde.
Femmes, enfants, vieillards, devait prendre le strict nécessaire et s'en aller vers l'abri du village, gardé par des soldats.

Athanase fit face à Kerhad. Le visage déterminé, il continua :

- Tu me connais suffisement bien maintenant pour connaître mon efficacité.
Le chef, c'est toi...!
Cependant, tu n'es pas seul. Tu as tes amis pour t'épauler.

D'une tape du poing au niveau du coeur de son ami, il ajouta :

L'heure n'est plus à la légèreté.
Ta colère ne doit pas être contenue, elle est bien plus constructive que la détresse!
Ne te cache pas devant moi, tu sais bien que je peux lire dans les battements de ton coeur.
Je ne te juge pas, tu es humains, c'est pour ça que je t'ai juré fidélité!

Ses ailes réapparurent peu à peu, puis d'un battement, soulevèrent l'homme de terre.

Les villageois seront bientôt à l'abri, c'est à nous de faire le reste.
Commandeur, il est temps d'accomplir notre destiné!

Athanase arriva au niveau de la chambre ou se reposait Ocëannya.
Il souria et s'en alla préparer les défences.

Le temps semblait s’être suspendu aux dernières paroles prononcées par le Keltoï. Les ennuis de la douce Ocëannya lui semblèrent désormais bien loin derrière elle. Maintes fois, elle s’était imaginée cet instant de bonheur. Fermant les yeux, elle approcha ses lèvres vers celles de l’être aimé. Au même moment, la pièce fut plongée dans une soudaine obscurité. L’Elfe se détourna de Cunoblin et jeta un coup d’œil à la fenêtre. Ses membres se crispèrent à la vue de cet homme ailé qui la regardait. Qui était-il ? Ocëannya remarqua le sourire de l’étranger. Était-il un membre de ce village ? Ou pire encore, s’agissait-il d’un éclaireur du roi Ozgolth ? Pris d’un instant de panique, elle repoussa Cunoblin et tenta de se relever du lit. Ses profondes blessures empêchèrent l’Elfe de se mouvoir à la fenêtre. L’homme ailé s’était maintenant volatilisé. Désemparée, elle toisa longuement le Keltoï. Étrangement, ce dernier ne lui sembla pas effrayé par cette venue impromptue, mais parut plutôt embarrassé que l’homme ailé soit venu mettre un terme à la magie du moment. Cunoblin eut tôt fait de rassurer la jeune Elfe sur cet étrange individu qui appartenait au clan des Loups. Ocëannya se détendit en relâchant un profond soupir et se cala sur l’oreiller moelleux du lit. Timidement, elle lui dit :

- Cunoblin, je vous demande pardon de vous avoir caché l’existence du Roi Ozgolth. Je me doute bien que vous ayez entendu la discussion entre moi et votre chef. Croyez-moi j’aurais souhaité vous en parler en d’autres circonstances, mais je n’en ai pas eu le courage…

Niché sur le toit d'une maison, Karon contemple l'horizon l'air songeur.
De pensées en tracas, il visione une bataille qui n'est pas encore arrivée.
Tout en essayant de ne pas se laisser distraire par une quelconque pensée parasite, il scrute chaque espace et pense aux possibilitées de défense.

Aëngius finit par le rejoindre.
- Les tours de guets sont en alerte et des éclaireurs ont été envoyé. Annonça-t-il toujours dans les airs.
Les villageois sont maintenant hors d'atteinte pour une attaque de front.
Le paysage semble calme...
J'espère que les seigneurs de la guildes viendront nous aider, s'il y a bien une armée qui nous menace!

- Je ne doute qu'ils viendront! Je ne sais pas comment nous pourrions garder le village intact sans tous les membres de la meute…?
Quand à cette menace, il est rare qu'elle soit absente à ce stade de l'histoire, si tu veux mon avis!

Les deux hommes se laissèrent tomber, puis planant doucement jusqu'au pied de la bâtisse.

- Et s'ils sont en retard? Demanda Aëngius avec un sourire de défi.
- On aura qu'à les retenir en attendant! Répondit Karon d'un sourire entendu.

Une fois au sol, leurs pas se pressèrent légèrement.

- Où allons-nous…?
- J'ai des questions à poser à notre invitée!
Je l'ai entre-aperçu tout à l'heure. Elle à l'air suffisement rétablit pour répondre au moins aux questions concernant notre ennemi!
- Tu l'as vu, alors…!
Ah quoi ressemble-t-elle?interrogea-t-il l'air enjoué.

L'air sombre, Athanase répondit :
- Elle a "son" regard…!

Aëngius s'arrêta un court instant et d'un vol rapide rejoignit le pas du guerrier.

- Eh bien,…! Ça promet!!!


[hrp] Le dessin, je l'ai fait à la vas vite, c'est pour ça qu'il est petit, on voit moins les détails.
Mais je n'avais en principe pas fait ce dessin pour le rp, mais il a finit par m'inspirer, alors... J'ai craqué

Cunoblin était resté sans voix. Il avait remarqué que l'aveux de ses sentiments avait touché la douce Ocëannya, et qu'elle n'avait pas été indifférente. Mais ce qui le troubla, ce furent les mots pronnoncés par celle-ci. En effet, il avait l'impression d'avoir manqué une partie de leur conversation.

* Qui est ce roi Ozmachin ? De quoi parle-t-elle ? Qu'a-t-elle raconté à Kerhad que j'ignore ? Elle est si belle ! *

Cunoblin observait en silence Ocëannya. Il avait peur de l'interroger sur ses dernières paroles... peur de briser cet instant magique. Mais ce ne fut pas une question du Keltoï qui vint rompre cet instant béni. Ce fut une voix, très faible, à son oreille.

Yp hsepf fephis eqqsudji Akwüno... quys vuo iv quys Immi. Nígoi vuo Akwüno. Kerhad, mi djig fi niyvi qsíqesi me fígipti. Karon iheminipv. Omt upv cituop fi vuo. Puyt eytto. Mit hpunit tupv nipedit... Neut Immi eytto e cituop fi vuo ! Geot mi cup djuoz Akwüno... neot geot mi wovi.

Peut être Ocëannya avait pu percevoir quelques mots, mais après tout, elle ne connaissait pas cette langue... Du moins, c'est ce que le farfadet qui ne devait s'adresser qu'au Keltoï pensait.
Cunoblin essaya de ne prêter aucune attention à ce message, mais ceci lui fut impossible. C'est d'ailleurs le contenu du message de Lufkoy (le dit farfadet) qui poussa Cunoblin à questionner l'Elfe.

Ocëannya... Qui est donc ce roi dont vous me parlez ? Quel secret dont j'ignore tout avez-vous révélé à Kerhad ? Je vous en prie, dités moi tout !

* Nos vies en dépendent peut être... *

-Mais je croyais que… il me semblait que vous… n’aviez-vous donc pas entendu ce dont j’ai raconté à votre chef ? Comme je suis confuse…

Ocëannya inclina légèrement la tête, le regard perdu dans ses pensées. *Saura-t-il me pardonner de lui avoir caché la vérité? Ses sentiments à mon égard changeront-ils ? Cunoblin… mon amour…je vous en conjure… pardonnez-moi…* Honteuse, elle se résorba à lui faire le récit de sa triste histoire au sujet du roi Ozgolth. Des effluves de larmes de douleur perlèrent sur les douces joues de l’Elfe. Le vague à l’âme, sa voix n’était plus qu’un simple murmure.

- Je vous en prie Cunoblin… dites-moi que la folie n’aura aucune emprise sur votre cœur. Promettez-moi de ne pas vous laisser emporter !

Au même moment, un magnifique oiseau se posa sur le rebord de la fenêtre. Ses ailes majestueuses brillaient de milles feux. Ocëannya le reconnut immédiatement. Elle tendit la main en sa direction et en un simple battement d’ailes, l’oiseau vint s’y poser. De ses doigts délicats, elle lissa affectueusement les plumes du chef des Oiseaux Sacrés.

- Que se passe-t-il Plumiël ? Vous me semblez bien perturbé ? Pourquoi avoir volé de la Forêt Enchantée jusqu’ici ? Racontez-moi !

Le phœnix roucoula un long récit à la souveraine d’Eowynia. Tantôt en agitant vigoureusement ses ailes, tantôt en piétinant frénétiquement sur place. Les doux traits de l’Elfe se crispèrent. Un voile de terreur se dessinait peu à peu dans ses yeux immensément bleus.

- Fidèle ami, votre loyauté me touche profondément. Retournez vite à Eowynia et informez mon peuple que je suis toujours en vie. Demandez-leurs de venir se réfugier en ces terres. J’attendrai votre retour. Volez mon ami, volez vite !

Ocëannya observa l’oiseau prendre son envol. Dehors, le soleil faisait maintenant place à une lune miroitante. L’Elfe regarda gravement le Keltoï. D’une voix solennelle elle lui dit :

- Cunoblin… veuillez vite informer votre chef, que Ozgolth sait que je suis ici. Ses troupes se rapprochent de la meute des Loups. Ils sont à peine à 4 lunes de marche du domaine. Le temps nous est compté. Dites à Kerhad que j’aimerais m’entretenir avec lui dès la levée du jour. Pendant ce temps, je ferai en sorte de guérir mes blessures. Faites vite !

Le Keltoï avait attentivement écouté l'histoire d'Ocëannya. Au fur et à mesure de celle-ci, il avait mesuré toute la portée de ces évènements. Et si les larmes lui montèrent aux yeux, il savait qu'Ocëannya n'était en aucun cas responsable de cette situation. Pire encore, elle risquait d'en être victime. Et les larmes de l'elfe lui donnèrent confirmation de sa pensée.


L'arrivée de Plumiël occupa Ocëannya quelques instant. C'est là que le Keltoï prit sa décision. Il allait rejoindre Kerhad, et défendre les lieux... et surtout Elle. Ses autres obligations attendraient...

Les explications qui suivirent le confortèrent dans ses choix. Il s'adressa alors à Ocëannya, le regard plein de détermination.

Ma douce et tendre, je porterai ce message à Kerhad. Je ferais en sorte qu'il vienne vous voir selon vos désirs. De mon côté, je me préparerais à défendre ce que j'ai de plus cher au monde... c'est à dire vous.

Sa voix se fit plus douce lorsqu'il s'approcha et ajouta :
Avant de partir, je voulais vous faire cadeau de ceci.
Il sorti de sa sacoche un petit objet brillant. Une bague dont la pierre avait des reflets bleus.
Ce bijou m'est précieux. Cette pierre est une pierre d'eau. Sa beauté n'a d'égal que vos yeux, et je serais flatté que vous le portiez. Un jour où le temps ne nous sera compté, je vous raconterai l'histoire de cette pierre.

Il déposa alors la bague dans le creux de la main d'Ocëannya, pronnoncant des paroles étranges :

Ryi nit mesnit pi t'iduymipv fi tit fuohvt !

La bague chauffa légèrement, mais Ocëannya crut que cela venait des doigts de Cunoblin.


Je dois y aller. Ki wuyt eoni ne fuydi Ocëannya

Sur ces derniers mots, le keltoï quitta la pièce. Il ne prit que quelques minutes pour rejoindre Kerhad, et lui expliqua la situation en détail... du moins ce qu'Ocëannya lui avait dit, et ce que le Petit Peuple l'autorisait à révéler au chef de meute de ses propres connaissances. Il ajouta enfin à l'attention de Kerhad.

Je me batterai. Avec ou sans les Loups. Je la protégerai, au péril de ma vie. Mais je sais que vous ne la laissera pas non plus. Ce sera un honneur de me battre à vos côtés.


[hrp : je pense que j'éditerai ce post prochainement... je ne voulais pas bloquer le rp, donc j'ai posté, mais je ne suis pas satisfait... comme je serai absent, je le laisse tel quel. De toutes façons, le sens que je voulais lui donner est là... rien ne changera de manière significative... seulement je développerai quelques points. Je tiendrai compte des réponses afin qu'il n'y ai pas d'incohérence /hrp]

Kerhad avait a peine laissé Karon pour retourner à ses travaux administratifs qu'il vit Cunoblin arriver et lui expliquer la futur venue d'Ozgolth.

-Assieds toi Cunoblin

kerhad semblait quelque peu...inquiet. il savait que ce qu'il avait a demender au Keltoï risquait de ne pas lui plaire. Il le fallait pourtant.

-Cunoblin, j'ai une mission pour toi. De la plus haute importance. Je sais que tu désire par dessus tout sauver notre invitée, mais pourtant je me dois de te demender de préparer une expedition dans la plus grande urgence.

Kerhad pu voir dans les yeux du Keltoï un certaine perplexité. Il devait pourtant savoir qu'il ne quitterait pour rien au monde son elfe, qu'il ferait tout pour la proteger, mais kerhad lui demendait de partir loin d'ici...
Le meneur des Loups de Keliath s'expliqua.

-L'antidote que j'ai donné a Ocëannya ne la guerrira pas. Il ne fera qu'atenuer les effets de son mal. Si nous ne lui procurons pas très vite une véritable bourse-a-pasteur de sa foret, alors elle mourra.

Kerhad vit qu'il avait enfin captivé l'attention de Cunoblin et pus finir son histoire.

-Je dois rester ici pour defendre le village, et la plupart des notres aussi. Je sais aussi que tu es certainement le plus a même de trouver ce que nous cherchons la bas. Il n'y a que toi qui puisse y aller et revenir a temps. Si tu l'aimes et si tu veux la proteger, alors il te faut partir.

Aëngius et Karon poursuivaient leur marche vers le foyer où reposait le réfugier.
L'homme dragon s'était tu un instant pour concentrer sa réflexion puis brisa le silence :

- Mais même si elle a son regard, ce n'est pas elle! Alors ne te tracasse pas!
- Qui a dit que je n'étais pas serein? Tu m'as posé une question, je t'ai répondu.
Ne conclus pas trop hâtivement, veux-tu?
- Alors pourquoi as-tu envie de la voir maintenant, la lune est haute à presént.
Il se fait tard pour les visites. Même pour les visites nocturnes!
- Justement, ce n'en est pas une! Je veux savoir contre qui je vais me battre et la menace n'a pas de temps d'action!
Je ne veux rien laisser au hasard!
Les villageois comptent sur nous et je ne tolèrerai pas de pertes inutiles…!

Les hommes passèrent devant une des rares bâtisses encore allumée.
Ils reconnurent les voix de leurs amis à l'intérieur.
- Cunoblin, j'ai une mission pour toi. De la plus haute importance…
… Il n'y a que toi qui puisse y aller et revenir a temps. Si tu l'aimes et si tu veux la proteger, alors il te faut partir.

Athanase ouvrit la porte tranquillement…

- Je vous demande pardon, je ne voulais écouter aux portes. Mais on a besoin de Cunoblin, ici!
Si c'est à une armée à qui on aura affaire, il serait préférable de rester tous au village.
Je crois que l'état de la femme n'est pas encore critique pour le moment. Elle peut encore tenir le coups.
Mais nous ne connaissons pas l'ennemi si bien que ça et s'il a pû causer autant de mort, mieux vaux que ça ne se reproduise pas ici!
Encore une fois, je te demande pardon de remettre en cause ta décision, mais je souhaite vraiment que Cunoblin, reste avec nous.
Si l'état de notre invité est si grave, alors envoyons chacun un de nos meilleurs hommes et formons une unité spéciale. J'ai l'homme qu'il faut pour cette mission.
Un protéger d'Aëngius qu'il forme dep…

Karon s'arrêta net et sembla prêter l'oreille à quelque chose.

- Qu'y a-t-il? Demanda Kerhad se levant de sa chaise.


A plusieur toits de là, une ombre se faufile dans la demeure où se repose Ocëannya.
Un bruit de lame fendant l'air déchira le silence de la nuit qui fut aussitôt accompagné d'un cri de douleur.
L'ombre fuya par la fenêtre avec le plus grand empressement.
Il courut à perdre haleine, mais il fut aussitôt stoppé par une masse gigantesque déployant ses bras immense pour lui faire rempart.
L'agresseur voulut prendre un autre chemin, mais Karon, de tout son poid, lui acèna un violent coups d'épaule qui le projeta contre un mur …
L'homme accusa le coups.

- Dis donc, tu n'as pas lésiné sur l'effet de style! Dit Athanase s'adressant au géant qui repris peu à peu taille humaine.

- je pourrais en dire autant, tu n'y es pas allé de main morte! tu as vu dans quel état il est? S'exclama Aëngius secouant légèrement l'homme en noir.

- Je te signale que j'avais pour intension de le calciner!


Croyant les guerriers inattentifs, l'homme sortie une dague de son vêtement et se jeta sur eux.

"Skorn!" prononça Karon d'un hochement de tête dédaigneux.
Au même moment, Aëngius frappa l'individu d'un revers de main.

L'incantation prononcé par le premier gela les jambes de l'insouciant jusqu'au tibias et la giffle du second le plaqua au sol, évanouit.

- Il y en a d'autres alentours…! Il faut resserer la garde et le faire parler…
Kerhad et Cunoblin ne devrait pas tarder s'ils m'ont suivit. Sinon, on laisse celui-ci se reposer là et on va chercher le reste de sa bande! Proposa Athanase bien brûlant d'impatience.

Kerhad laissa partir Karon qui se precipitait a toute vitesse au dehors. Il savait qu'il n'y avait pour le moment que peu de danger et qu'il ne s'agissait que d'une troupe d'eclaireurs. Son confrère s'en sortirait bien seul quelques instants. Il prefera poser sa main sur l'épaule de Cunoblin.

-N'oublie pas ce que je viens de te dire. Il n'y a que toi qui puisse la sauver. Ne t'inquiete pas pour le village, nous saurons le défendre.

Sur ces paroles, Kerhad se dirigea vers la porte laissant Cunoblin reflechir a la situation. Dehors les premières tenebres de la nuit s'etaient deployées sur le village. Le gros des troupes ne tarderait pas à arriver.

Le Keltoï était resté un moment silencieux, abasourdi par les propos du meneur des Loups. Pendant quelques instants, il s'était même demandé si Kerhad ne lui portait que peu d'estime quant à sa valeur au combat. Mais il balaya cette pensée de son esprit, songeant que cette mission que lui confiait son dirigeant était une marque de confiance. Le fait que Kerhad posa à nouveau une main sur son épaule le conforta dans cette idée.

Et puis, il fallait sauver Ocëannya !! A quoi bon la protéger par les armes, si elle devait succomber à ces blessures actuelles. Jamais Cunoblin ne pourrai supporter la disparition de son amour... Jamais !!


Voyant Kerhad le quitter, il l'interpella brièvement :

Seigneur, vous ne pouvez savoir à quel point laisser Ocëannya ici et ne point me battre à vos côtés me coûte ! Néanmoins, je ne puis qu'accepter votre requête, surtout s'il en va de la vie de ma douce aimée.
Je pars donc pour les terres d'Eowynia. Je vous prie de protéger Ocëannya comme le plus précieux et le plus pur des trésors.


Voyant dans le regard de Kerhad une réponse positive, il ne s'attarda pas. Il se dirigea, d'un pas décidé, vers la sortie du village.
Le Keloï avait à peine gagné la lisière de la forêt qu'il marqua un temps d'arrêt. Il siffla. Quelques secondes à peine à la suite, une superbe licorne Bleue azure apparu. Elle portait sur ses flancs une sacoche, ainsi qu'un bouclier de tradition celte, aux motifs en esse d'une couleure flamboyante (couleur employée depuis des génrations par les dirigeants bellovaques). Il s'empressa alors de prendre un parchemin et une plume dans la sacoche, afin de rédiger une brève missive à l'elfe de son coeur.

Citation :

Ma Douce Ocëannya,

je dois vous quitter... Kerhad m'a confié une mission de la plus haute importance concernant votre sécurité, et je dois m'exécuter. Je me rends donc en vos terres, afin d'y trouver de quoi mieux vous soigner. Sachez mon amour que si je ne suis pas présent physiquement, mon coeur ne peut s'éloigner du votre.
Je vous aime, pour toujour et à jamais.

Cunoblin

Après avoir relu ces quelques lignes, le Keltoï déposa son parchemin sur sur son épaule et dit :
Eqqusvi myo divvi mivvsi.
Une intense lumière brilla au niveau du parchemin, et il disparu.
Enfin, une larme à l'oeil, Cunoblin souffla quelques mots à la licorne, et ils s'enfoncèrent dans la forêt.

* Quelle mauvaise impression... Je ne sais pas si je vais m'en sortir... Mais je le dois pour Ocëannya. *

Aëngius et Athanase étaient parti pour aller chercher d'autres éclaireurs éventuels.
Quand un soldat les interpella :

- Seigneur Athanase!!!

- Ne parlez pas si fort bougre d'idiot, vous allez faire croire à une ruse dans le village…! Et abaissez cette lanterne!
S'il y d'autres éclaireurs comment croyez-vous que nous ayons une chance de les tenir s'ils se doutent de quelque chose?!

- Mais pourtant seigneur, c'est bien ça le problème!

- Pardon???

- Nous sentons bien un corps, mais nous ne sommes en mesure de connaître sa position que parce que vous lui avez gelé les pieds!
Comment avez-vous fait pour le voir?
- On ne l'a pas vu, on juste senti sa présence. Il faisait bien trop noir voyons! S'exclama Aëngius.

- Il n'empêche qu'à ce niveau d'intrusion, il est important d'informer les sentinelles.

Athanase ferma les yeux quelques secondes, pris une profonde respiration et entonna un chant doux et paisible, voyageant sur les terres alentours.

"Invitez les luciolles et Allumez les cœurs
Ne voyez que la lune propice en ces temps sombres
Touchez les vents des terres arrides qui iront danser sous nos pas fier
Retenez les étoiles s'entretenant dans la chaleur des lames

Unissez vous à la vie larmoyante
De l'aveugle qui se croyait mort
Ecoutant qu'il est roi en disputant avec l'inconnu
Reignant sur cette océan de nuit

Survivez à nous, insolites, au nom d'un autre, nous ne serons plus démunis"

Après quelques instant de silence, il se reprit.

Maintenant, allons voir le curieux et amenons-le à la sylphe. Elle saura peut-être comment le faire réapparaître et par là même occasion le faire parler…

Une fois arrivé au corps invisible. Athanase posa une main sur la glace qui fondit comme neige au soleil. Mais pris soin de geler, ensemble, les mains et les pieds de celui -ci.
Aëngius pris une taille un peu plus imposante et souleva le corps encore inerte.

- Que les sentinelles "émeraudes" se postent à leur place, la vigilance est renforcée, mais faites en sorte que celà soit le moins visible possible. Nous devons les prendre à leur propres jeu!

Karon marqua un temps, semblant réfléchir, les yeux baissés. Puis parla à Aëngius en prenant un autre chemin…

Léfir, s'il te plaît, emmène-le auprès de la réfugiée, je te rejoinds au plus vite!

- Tu es sûr que je le dois?

- Oui, ne t'en fais, je saurai me débrouiller. Dit-il en s'évaporant dans l'obscurité.

Furtivement, il arpente l'odeur qu'il avait perçu à quelques mètres de là. Il avait pris soin, de se faire oublier dans les méandres du temps.
Comme un prédateur chassant sa proie, il se fondait dans le silence de la nuit. Il savait où était celui qu'il cherchait et ne le lachait pas. Il entendait chaque battements de son cœur, il connaissait par cœur son odeur, il entendait clairement les vibrations des pas qu'il faisait, la résonnance de ceux-ci lui indiquait où il se trouvait et comment il se déplaçait.
Chaque pas était un renseignement quant à la façon de le suprendre et de le neutraliser.
Il lui fallait connaître si sa proie n'avait pas quelques amis alentours qui pourrait faire compromettre cette discression.
Une fois certains que son périmètre de chasse ne comportait qu'un seul intrus.
Il se rapprochait mètre après mètre.
L'être invisible semblait pas montrer des signes de doute, mais l'instinct de Karon le troublait.
Quelque chose ne tournait pas rond.
Il décida, tout de même, de lancer son attaque au moment le plus opportunt et le plus sauvagement possible…

Plus tard, Aëngius attendait depuis un moment devant la porte du gîte où se reposait Ocëannya.
Il commençait à s'impatienter quand il entendit des bruits de pas dans une allée.
Des bruits de pas à peine perceptible, les sens chimériques d'Aëngius, sensible et développé, détaillait cette apparition.
L'être montrait doucement son ombre à mesure qu'il s'approchait, une respiration à peine audible et mal organisée gênait l'ouïe du dragon.
L'odeur du sang alertait ses sens, mais il reconnu celui de son ami qui approchait.
Sa silhouette s'éclaircissait à mesure qu'il avançait et laissait entrevoir quelques entailles sanguinolantes.

- Je t'avais demandé si tu avais besoin d'aides.

- Ils utilisent la magie.
Je n'ai pas trouvé les autres, mais j'ai averti Naërk de se méfier et fait dépêcher nos archimages.

- Tu es sûr qu'un coups de main n'aurait pas été d'usage? Ça te fait mal, si je touche cette entaille?

-Laisse ça, veux-tu? Ce n'est qu'une estafilade, les blessures se résorbent déjà, tu vois?!
Allez viens, ne perdons pas de temps!

Karon frappa à la porte d'entré et passa la porte.
Il se posa contre la table et attendit les bras croisés, l'air pensif.
Léfir repris sa taille normale et déposa le corps encore inerte.

Il se tenait debout sur un amoncellement de pierres, scrutant l’horizon d’un oeil songeur et mauvais. Il saurait se montrer patient. Elle ne pourrait pas lui échapper encore bien longtemps…

- Messire ! Regardez là-haut !

Le roi dévia son regard et observa ce qui causait l’émoi de son maître d’armes. Un oiseau à la très longue queue venait de voiler momentanément la lune. Ozgolth laissa transparaître un simple rictus. Les phœnix n’étaient pas des oiseaux nocturnes, il le savait bien. *Que prépares-tu ma chère Ocëannya ?*

- Dépêchez immédiatement nos dragons et qu’ils suivent ce volatile. Qu’ils se montrent discrets. Je veux savoir ce qu’il mijote… Au fait, les Ombres sont-elles revenues de Lupus ?

- Une seule mon Roi… elle est justement à vos côtés, dit-il d’une voix mal assurée.

- Montres-toi Ombre et parle.

Cette dernière s’exécuta, passant de l’état diaphane à forme humaine. Une effluve de sang perlait de son épaule. La Chose craignant son redoutable maître, baissa la tête et agita les doigts nerveusement.

- Je sais où se trouve votre Dame, car j’ai pût m’en approcher. Elle est en piteux état et semble incapable de se mouvoir. Vous pourrez la trouver dans une maisonnette à l’entrée du village. Le niveau d’alerte a été lancé et les gens s’activent. J’ignore qui a pu les informer.

- Où sont les neuf autres et pourquoi reviens-tu seul ?

- Octius a été capturé mon Roi… les autres tentent de mettre le plan à exécution. Pour ma part, j’ai jugé bon de venir vous faire un compte-rendu. D’autant plus… - il marqua une longue pause – d’autant plus que Dame Ocëannya a senti ma présence et m’a transpercé l’épaule… Pardonnez-moi messire… je… c’est que… voyez-vous…

Fou de rage, Ozgolth s’empara de son glaive et décapita l’éclaireur qui avait visiblement échoué à sa mission.. Le maître d’armes se raidit, craignant que la folie du roi s’empare de sa personne.

- Les troupes sont-elles prêtes ?

- Oui messire, elles le sont.

- Sonnez le cor. Nous profiterons de cette lune pour nous déplacer.

- Mais les dragons…

- Ils sauront bien nous retrouver. Déguerpissez, je dois réfléchir.

Le petit homme trapu se volatilisa dans la pénombre et donna les instructions de départ aux différents chefs de troupes. Mieux valait faire vite pour ne pas perturber davantage la colère de leur souverain.

La cadence fut donner et l’imposante armée de Ozgolth se déplaçaient en direction de l’antre des Loups. Plus de huit milles hommes, trolls, sanguinaires, archers, centaures, ainsi que toutes la racaille ékarysienne se conditionnaient à détruire le village de Lupus pour se saisir de l'Elfe.

- Que tous demeurent aux aguets. Sait-on jamais…

L'air était frais et Tillian profitait de la petite bise qui faisait danser les feuilles de l'arbre dans lequel il avait décidé de se reposer cette nuit là. Il allait s'assoupir quand des rumeurs lointaines lui parvinrent. Curieux de savoir quel était l'origine de ces bruits, bruits qui d'ailleurs cessèrent très rapidement, il sauta à terre et fila entre les branchages. Son visage écaillé lui évitant les éraflures qu'aurait pu provoquer les feuilles et branches qui le fouettait sur son passage.
Arrivé proche du lieu où il semblait avoir entendu des bruits il monta dans l'arbre le plus proche et tenta de percer les ténèbres de la nuit en espérant apercevoir des mouvements.

Hé ! Toi là haut ! Descends de là !

Il jeta un regard à la silhouette qui se profilait près du tronc de l'arbre.

Je vais y réfléchir... mais d'abord dis moi ce qui se passe ici. C'est une armée qui se déplace ?

Ouais ! Et si tu descends pas immédiatement je monte et tu regretteras de ne pas m'avoir écouté.

Ooooh j'ai peur... mais c'est qu'il serait agressif le petit homme. Bon très bien je descends.

En même temps qu'il sautait de la branche où il se trouvait il sortit deux petites dagues et à peine avait-il atteint le sol qu'il désarma son interlocuteur et lui glissa une lame sous la gorge.

Tu seras peut être plus coopératif. J'aime bien savoir ce qu'il se passe autour de moi... alors dis moi que fais cette armée ! Et prends garde... un seul geste brusque et ton artère y passe.

L'homme qui auparavant croyait avoir affaire à un humain normal déglutit de travers lorsqu'il aperçut à la lueur de la lune une tête de lézard et deux petits yeux luisants.

Pff tu crois me faire peur le guignol ? Boh toute façon comme tu vas mourir je peux bien te le dire, notre chef semble être à la recherche d'une elfe.

Tillian le fixa un instant et éclata d'un rire mauvais.

HAHAHAHA ! Et il vous faut une armée entière pour capturer une elfe. son visage s'assombrit c'est pitoyable.

L'homme voulut riposter mais à peine ouvrit-il la bouche que la dague glissa sur sa gorge et lui ôta la vie.

On se demande qui est le guignol maintenant.

Il réfléchit un instant puis mis le cadavre sur son épaule et marcha droit vers l'armée qui semblait s'être mise en marche. Arrivait à proximité, mais juste assez loin pour éviter d'éventuels éclaireurs il força le pas et dévança un peu les milliers d'homme et de monstre.
Il jeta le corps inerte à terre, le déshabilla et utilisa les vêtements pour faire une corde auquel il accrocha le cadavre. Il prit de quoi faire du feu dans une petite sacoche et après quelques préparatifs mis le feu au mort.
Puis il fila vers la direction que semblait suivre l'armée, le vagabond qu'il était avait bien envie d'en savoir plus...