[RP] Mystérieuse apparition au gîte des Loups...

Cette attente finissait par agacer Athanase.
Plongé dans ses pensées, il ne faisait plus attention qu'aux mouvements dans le village.
L'agitation des soldats, la bienveillance des villageois dans le shelter assurément caché, la présence des sentinelles et des guerriers Loups.

Puis, comme si son instinct lui sommait l'ordre de se rapprocher d'un périmètre bien plus proche. Son attention revint jusqu'à la présence de la femme elfe, du haut de sa chambre, et enfin jusqu'à la pièce où il se trouvait avec son ami et frère de coeur, qui semblait lui parler :

- ... qu'il faudra tout de même rester figilant. Nous ne sommes plus sur un champ de bataille...
Dis tu m'écoutes?

- Hum...? Je te prie de m'excuser...! Tout ça me préoccupe aussi. Tu as bien dû sentir que Cunoblin était parti et qu'il y a une espèce d'agitation en ce moment?!

- C'est justement de ça dont je te parle ! Tu me feras toujours rire dans les moments insolites !

- Tant que ce ne soit pas inaproprié...!

- Où vas-tu ? Tu ne voulais pas lui poser des questions ou discuter avec elle ?

- J'en ai assez d'attendre qu'elle se manifeste. Depuis le temps qu'elle est ici, on a dû panser ses plaies. Et vu le parfum de fleurs et de plantes, ce doit être une herboriste.
Je ne vais pas bien loin, en attendant que mademoiselle dègne se montrer, tu peux m'attendre là !

- Si tu veux, mais ne tarde pas trop ! Nous avons peut-être encore deux ou trois jours devant nous, je n'ai pas l'intention d'y veiller la nuit ! Et si tu pouvais revenir sans un autre trou dans la chemise, cela me sierrait également...!

- Entendu ! riait-il doucement.

Athanase prit alors la porte et commençait à s'éloigner de la maison.
Mais il ne put s'empêcher d'écouter les faits et gestes de la femme.
Il s'arrêta un instant pour se concentrer, intrigué, détaillant précisément les bruits que la fenêtre ouverte laissait filer...
Il ne saisissait pas les bruits saccadés que le corps laissait entendre, elle se mouvait comme un animal bléssé.
Il comprit alors qu'elle était encore convalescente.

De colère en étonnement, il se retourna déployant ses ailes majestueuses arrivées de nul par.
D'un mouvement ample, il quitta le sol, et d'un autre plus puissant, il prit appuie sur la corniche et passa par la fenêtre.

- Excusez mon intrusion si cavalière, d'autant qu'un indésirable a été chassé il y a peu de votre chambre avec une belle entaille...!

Karon marqua un temps malgré lui.
Il contemplait cette femme à la chevelure aussi raffinée que sa distinction lui tombait jusqu'au creux des reins.
D'une nuance d'or argenté comme un bijoux sculpté une nuit de pleine lune arrivée à sa plus grande splendeur.
Son regard alerte le captiva et s'y laissa plonger un instant dans les profondeurs aquatiques de ses yeux.
L'automatisme de son corps alarmé confiait une gracilité aux gestes élégants avouant à la vénusté faite femme...

Athanase se demandait combien de temps il s'était écoulé au moment où son esprit vagabondait malgré lui.
Seule une ou deux secondes s'était égrénées.
Mais sa gêne lui en fit paraît des heures.
Il se reprit avant de laisser penser quoique ce soit.

- Je vous prie d'accepter mes excuses, mais mon étonnement... Je ne voulais pas vous alarmer de la sorte.
Ma fougue m'a fait oublier mes obligations !

Un peu honteux, mais ne quittant pas se sourire fier, il s'assit sur le bord de la fenêtre les bras croisés.

Ne me tenez point trop rigueur de ma déconvenu, voulez vous...?
Mais comment se fait-il qu'une herboriste, si je ne m'abuse, elfe qui plus est, soit encore dans cet était grave ?
Etes vous arrivé sans...

Il s'arrêta encore une fois et s'aperçut qu'il allait adresser une banalité à une personne chez qui il venait de passer par la fenêtre sans s'annoncé ni y être invité.

Décidément, j'accumule les impolitesses. Une main sur son poing placé au coeur, il s'agenouilla.
Je me nomme Karon Athanase, fils de Karon Tad Spederel, je suis un des guerriers suzerain des "Loups de Keliath".

Et je comprendrais, de par ma déconvenu, que souhaiteriez me voir partir...
Athanase avait déjà posé un pied sur le rebord de la fenêtre. Même s'il ne ressemblait pas à un jeune homme incapable d'aligner deux mots et ne sachant que faire de son corps, il n'aimait pas se sentir en position de faiblesse devant quiconque...

Tillian parvint au prix d'un énorme effort à prendre et à garder de l'avance sur l'armée, dont il avait tué un des hommes, et ce jusqu'à être enfin parvenu non loin d'un village qui s'il n'était pas la cible de l'armée en marche serait surement en ruine après le passage de celle-ci.
Le voleur se posta de manière a pouvoir garder un oeil sur la route qui menait au village tout en étant à l'abri des regards pour prendre un peu de repos. Il en aurait peut être, même sûrement, besoin d'ici peu de temps si les troupes de monstres et d'hommes ne ralentissaient pas.
Il se rendit compte qu'il avait certainement fournit une quantité d'effort un peu trop importante sur ces deux derniers jours pour gagner de précieuses petites heures sur l'avancée de l'armée et il jugea préférable, malgré les quelques risques que cela représentait, de se laisser aller à un véritable sommeil.

Lorsque Tillian se réveilla deux ou trois heures avaient déjà du s'écouler et un premier bataillon d'éclaireur était déjà à proximité du village dans la pénombre du crépuscule qui était rapidement tombé. Le jeune homme se leva, s'étira et sauta à terre. Il vérifia que ses deux fourreaux étaient bien maintenus dans son dos et que son poignard et ses dagues soient à portée de main, puis se mit en route le visage, ou plutôt le museau, serein en se dirigeant vers la troupe en question.
Il s'arrêta et se camoufla avec des gestes calmes pour observer les réactions des habitants des lieux et eu pour unique réponse la présence d'un homme seul à l'entrée du village, faisant face au groupe armé.

Hummm, soit cet homme est fou... soit il va y avoir du spectacle. J'ai bien fait de venir ici moi.

Tillian dévoila ses dents pointues de reptile dans un sourire qui respirait la joie. Un cri déchira alors les ténèbres de la nuit, donnant aussitôt après une noirceur plus profonde à l'obscurité déjà présente.
Le combat commença alors. Le voleur regardait la scène assis en tailleur sur un petit rocher quand un homme courut vers lui pour s'écrouler à ses pieds, gisants dans son sang, les bras et le visage déchiqueté.

Tiens, soit l'homme de tout à l'heure et un barbare entré dans une rage berserk, soit..... héhé... un loup-garou. Je vois, je vois...

Une lueur malsaine fila dans son regard avant de disparaître laissant de nouveau place au sourire amusé cette fois. Tillian sortit une petite dague de lancée, joua avec quelques secondes et s'approchant sans se presser du lieu de combat. Il se laissa guider par les grognements sourds que provoquait l'animal fou puis sans prévenir sauta dans le bataillon tout en lançant une dague d'un geste vif du poignet.

Un des monstres trouva une ouverture un court instant dans la garde du loup garou et se jeta sur l'occasion... pour être arrêté net dans son élan, une dague plantée dans sa clavicule. Au même instant Tillian sortit ses deux sabres de son dos et se jeta en chantonnant dans le combat. Il parvint enfin à proximité du loup garou.

Salut mon vieux, alors... comment vas tu me considérer ? Comme un ami ? tout en parlant il parait les coups des hommes et des monstres de la troupe qui l'avait repéré Vu l'état dans lequel tu est, et vu mon apparence je pense que tu vas plutôt me considérer comme un ennemi n'est ce pas ? il évita un coup de griffe du loup garou et éclata de rire.
Il s'écarta un peu de l'homme bête et reprit le combat de plus belle. Plus le combat avançait, plus son regard devenait malsain, et chaque tête qui volait sous ses lames, chaque bras qui tombait à terre rendait son regard un peu plus sombre.

Il chanta à tue tête : VOILA UNE BELLE BANDE DE LARVE ! UNE TROUPE D'ECLAIREURS MIS À MAL PAR UN P'TIT LEZARD ET UN CHIOT !!!!

Karon fut surpris de ne pas avoir effrayé plus que cela la femme chez qui il venait tout juste de faire irruption sans crier gare.
Néanmoins, il aprécia l'invitation de l'elfe.
Il l'accepta un sourire perceptible, mais discret. Il se dirigea vers la chaise qu'elle lui avait poliment indiqué.

Ses ailes se désagrégèrent peu à peu et volèrent comme de légers flocons de neige pour disparaître avant de toucher le plancher. Il conserva une plume argentée et l'offrit à la jeune femme.

Il s'assie avec élégance et observa chacun de ses gestes pour ne pas trop en dire sur lui.
Il croisa les jambes et déposa ses mains sur sa cheville.
Il entrelassa les doigts et se concentrait sur les battements de coeur de son interlocutrice.

Avec plus d'éffort qu'à l'accoutumé, il reussit toutefois à sentir la douleur qui traversait son corps féérique de façon persistante.
Il entendait battre son coeur à un rythme irrégulier. Les vibrations que celui-ci engendrait au moindre mouvement n'était pas naturel.
Et même si elle le cachait du mieux qu'elle put, son visage n'arrivait pas entièrement à masquer sa souffrance.

Alors qu'elle se présentait, il écoutait sa voix douce comme le miel et mélodieuse comme le cours d'eau d'une paisible rivière.
Il se ressaisit une nouvelle fois en essayant de ne point se trahir.
Il buvait ses paroles et l'écoutait se présenter avec prestance. Il n'allait toutefois pas se laisser vendre aussi facilement.
Une fois qu'elle eut fini, il voulut alors prendre la parole après quelques instants de reflexion et d'admiration.
Quand soudain, un cris l'empêcha d'émettre le moindre son.
Il savait que ce n'était pas la voix de Lefir et qu'il se pourrait bien que le prisonnier se soit réveillé.

Avec calme et sérénité, il réajusta son colle, se leva et répondit tout de même le plus rapidement et le plus courtoisement possible :

- Très chère Dame Ocëannya, je suis tout d'abord ravis de faire votre connaissance. Depuis le temps que vous êtes parmis nous, il fallait bien que nous nous rencontrions à un moment donné.
Comment savais-je que vous étiez herboriste?
Et bien, je vous dirai que mon petit doigt a le nez très fin.
C'est lui d'ailleurs qui va me dire où se trouve vos effets personnels, que je vais m'empresser d'aller vous rapporter. Mais personne encore ne m'a parlé de vous, ce que je trouve regrettable, d'ailleurs! C'est une des raisons qui m'amenait à vous.
Quand à ces pas, il s'agit très certainement de mon compagnon et ami, Aëngius Lefir.
Nous avons "récuperé" votre assaillant alors qu'il s'échappait de votre chambre. J'ai souhaité vous l'amener puisque je me disais que vous sauriez le faire apparaître, invisible de son état.
Mais il se pourrait que Lefir ait déjà trouvé un moyen de le faire revenir parmis nous.
Ou alors, nous avons un invité!

Nul doute, l’Elfe avait la capacité de transformer une ombre en une forme perceptible. Toujours est-il que sans ses herbes dissimulées dans son carquois, il lui serait impossible de s’exécuter.

- Messire, sachez que votre venue et votre aide si précieuse me réconforte. Votre chef Kerhad devait me rapporter mes effets personnels. Sans doute, a-t-il eu un contretemps. Vous dites avoir capturé mon assaillant… je n’en suis pas certaine, mais je crois affirmer qu’ils étaient deux. Si vous aviez la gentillesse de retrouver mon carquois, je saurai concocter une potion qui nous permettra de le voir sous la lumière du jour.

À nouveau, la jeune femme entendit un cri déchirant dans la nuit.

- Avez-vous entendu ? On aurait dit un loup hurlant à la lune… dit-elle dans un murmure.

- Vous dites que vous…

L’Elfe leva une main délicate vers le seigneur Athanase afin de réclamer le silence.

- Des lames s’entrechoquent… Des cris de douleurs… Une bagarre… Des.. des rires ?!? Quelqu’un chante ?!? Éclaireurs… Lézard… Chiot…

En signe d’incompréhension, Ocëannya fronça légèrement les sourcils. Comment se pouvait-il qu’un individu puisse fredonner alors qu’il se trouvait en situation de combat. Était-ce réellement une attaque ? Oui, elle en était certaine.

- Je vous en supplie messire, apportez-moi rapidement mes effets. Je ne suis d’aucune utilité dans cet état… Informez votre chef qu’un danger guette actuellement votre village. Faites vite !

L'elfe se figea un instant.
- Avez-vous entendu ? On aurait dit un loup hurlant à la lune…

Ce n'est pas la peine qu'elle me le fasse remarquer, j'avais senti l'agitation.
Il n'empêche qu'elle m'a bien battu d'une mesure.
Autant profiter qu'elle écoute ce qui se trame dehors pour aller quérir ses armes.
Evitons les bruits parasytes, je ne voudrai pas la rendre sourde.
La sentir aussi attentive me suffirai à cerner son aura à des kilomètres à la ronde avec cette concentration.
D'ailleurs, je pourrai dire la même choses des deux moineaux là-bas.

- Je vous en supplie messire, apportez-moi rapidement mes effets. Je ne suis d’aucune utilité dans cet état… Informez votre chef qu’un danger guette actuellement votre village. Faites vite !

J'étais déjà sur le pas de la porte. Un simple sourire en coin m'aurait suffit de réponse, mais autant la rassurer.
- Ne vous en faites pas pour ça, si mes sens ne me trompent pas, je crois que mon chef s'est déjà penché sur le problème… Et s'en occupe d'ailleurs très bien.

Bien, il me semble avoir senti cette odeur d'herbage dans la salle principale.
Si je ne m'abuse, ils doivent être… Ah voilà!

Bon sang, ça recommence…

- Ta cicatrice s'est réouverte?

- Hum…! Je ne sais pas pourquoi.
Et toi tu t'en sors?

- Oui, mais il gigotte un peu trop à mon goût.
Et elle, Comment elle va?

- ça à l'air d'aller. Elle n'a besoin que de ses effets personnels apperement.


Autant en profiter pour confirmer ce que je pensais…
Ah, Petit malin de Kerhad. Tu t'étais bien gardé de parler de ta lycanthropie!
Ton camarade surexcité ne m'a pas l'air d'un mauvais bougre… Jolie voix…
Un peu siffleuse…!

- Décidément, mes sens n'auront de cesse de me surprendre. J'ai beau en user constement, ma concentration s'améliore… Ou est-ce elle… Baliverne!

Dépêchons-nous de lui apporter l'objet tant convoité.

- Très cher Dame, l'agitation est à l'orée du village.
Kerhad et, à ce qu'il semblerait, un allié, s'occupent d'une vague de sentinelles. Je ne doute d'ailleurs pas qu'ils puissent s'en défaire seul.
J'espère que tout ceci pourra vous remettre d'aplomb rapidement.
Si ces herbes ont des propriétés fulgurantes, pourquoi ne pas aller les rejoindre?
Il doit être pénible de rester alitter aussi longtemps dans un environnement inconnu.
Une unité dehors contre un seul dans la pièce d'à côté, le choix est plutôt bien trouvé non?
Et son aura qui bourdonne dans ma tête m'exaspère du plus haut point.

La venu de ces sentinelles prouve bien que votre agresseur n'a plus envie de se faire attendre.
Néanmoins le combat ayant déjà commencé, la bataille vous laisse encore le temps de vous remettre sur pied.

Puis-je faire encore quelque chose pour vous?
J'ai pris soin de vous apporter quelques ustensiles…!